Nous vivons, actuellement, une période politique forte en surprises. Tout d’abord, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, que personne n’attendait ; et à présent, François Fillon en France, lors du premier tour de la primaire de la droite. Si ces annonces détonantes servent les intérêts politiques de certains, c’est la consternation pour le plus grand nombre. Nous nous posons tous la même question : ces résultats étaient-ils si imprévisibles que ni les médias, ni les sondages n’en avaient estimé la portée ? Pas si sûr.
Selon le "New York Times", deux agences russes auraient transmis, avant l’élection américaine, des milliers de mails embarrassants pour le clan démocrate américain à Wikileaks, chargé de les publier. Un scénario du même type semble se dérouler en France. Selon Marie Peltier, historienne et enseignante à Bruxelles : "les réseaux d’extrême droite française, liés et financés par la Russie, ont lancé, quelques jours avant le premier tour de la primaire de la droite, une violente campagne sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter, pour soutenir Fillon et casser Juppé, en l’attaquant particulièrement sur le thème de l’islam".
Après avoir donné un coup de main au très russophile Donald Trump pour s’installer à la Maison-Blanche, le Kremlin va-t-il réussir un coup double en aidant un autre pro-russe, François Fillon, à conquérir l’Elysée ? C’est à craindre. Cela lui permettrait de s’assurer une finale Fillon-Le Pen au second tour des présidentielles, du gagnant-gagnant pour Poutine.
Mais pas seulement, si Hillary Clinton a dépensé 450 millions de dollars, Trump a investi un budget relativement plus modeste, la moitié en fait, en sous-payant des sous-traitants recrutés sur des plateformes d’intermédiation de micro-travail offshore. Trump aurait profité de l’aide opportuniste d’étudiants de milieux modestes d’une petite ville post-industrielle d’un pays ex-socialiste de l’Europe centrale devenus des producteurs de likes et de posts, qui ont généré et partagé les pires messages de haine et de désinformation et ainsi profiter d’un vaste marché des "clics".
Comment cela fonctionne ? Voici une vidéo explicative de "Facebook Fraud" en anglais sous-titrée :
L’heure est grave ! Twitter mais aussi Facebook sont, malgré eux, les plateformes du déchainement de haine et de désinformation des droites extrêmes et des extrêmes droites, qu’il nous faut combattre. Pour cela :
- Il est essentiel de vérifier les sources d’information avant de partager un article.
- ne "cliquez" pas à tout va, surtout si vous doutez de la source de l’article ou de la vidéo.
- se mobiliser sur Twitter et Facebook pour défendre notre candidat et le gouvernement en répondant aux commentaires qui visent à le casser, le discréditer.
La presse est également visée par ces manipulations politiques ! Sur Facebook, "Midi Libre" et "L'Humanité" sont clairement orientés anti-Hollande ; "Yahoo", "20 minutes" et "M6" sont les plus ciblés, puis viennent "Le Monde", "Le Parisien", etc. Il est essentiel de s’abonner au maximum de presse pour contrer tous les commentaires discréditant notre candidat et le gouvernement.
A l’approche du second tour de la primaire de la droite et à l’approche de l’annonce des candidats à la présidence de la France, l’attaque de nos adversaires est intensive ! il nous faut riposter à la même mesure. Angela Merkel, n’échappe pas à ces attaques, il nous faut passer le message à nos amis Allemands et agir de la même façon sur les articles la concernant. Il y va de la France, il y va de l’Europe, il y va de la diplomatie internationale.
Lise Meitner